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AMAP : DU BIO RIEN QUE DU BIO !

 

La crise sanitaire  semble avoir accéléré les évolutions de nombreux domaines d'activités de notre société et parfois dans des secteurs où on ne s’y attendait pas forcément.

 

Les Amap - acronyme de : Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne - en font partie.

 

Interview de Catherine Ecran, créatrice en 2009 de la première Amap « Biodevant » sur la commune de Courbevoie (92). 

 

Que constatez-vous depuis mars 2020 ?

« La tendance est bien là ! Les consommateurs semblent faire de plus en plus attention à leur alimentation. Et si l’on a pu constater un allongement des temps de préparation des repas, leur composition est de plus en plus à base de produits issus de l’agriculture biologique ».

 

Qu’y a-t-il derrière l'acronyme Amap?

 « Les Amap ont pour but d’établir un contrat entre un groupe de consommateurs et une ferme. Les consommateurs s’engagent financièrement en payant à l’avance une part de la production sur une période définie et ils reçoivent en retour des «paniers» composés des produits de la ferme ».

 

« Les Amaps représentent pour le paysan, le maintien de l'activité agricole par la garantie de revenu, et pour le consommateur, des aliments bio frais, de saison, produits à partir de variétés végétales ou races animales de terroir, avec un prix équitable pour les deux partenaires ». 

 

« A l’époque, la mise en place fut difficile car les Amaps étaient vues comme des concurrents directs des commerçants de la ville... Une période désormais révolue ! »

 

Depuis 2009, comment avez-vous fait évoluer l'Amap de Courbevoie ?

« Au cours des années, l’Amap Biodevant a développé ses partenariats avec une douzaine de producteurs. Nous étions confrontés à une prise de commande de plus en plus complexe, un travail de backoffice considérable avec notamment la collecte de 2000 chèques par an et souvent de lourdes contraintes d’adaptation côté producteurs, pour respecter le mode opératoire des circuits courts.

 

Au-delà d’un blog mis à jour très régulièrement - agenda en temps réel, articles réguliers, etc.-, nous avons lancé en 2016 avec Guillaume Lucien, adhérent de la première heure BioTouCourt.

 

Cette plateforme digitale 100% bio a pour but de faciliter les échanges directs entre les producteurs ou artisans, les circuits courts et les consommateurs. A mi-chemin entre le réseau social et l’outil professionnel, cette application propose :

  •  aux producteurs ou artisans d’organiser, de gérer et de développer l’ensemble de la gestion de leurs ventes directes
  • aux circuits courts, de coordonner leurs distributions de manière souple et instantanée
  • aux consommateurs de gagner en souplesse d’utilisation et de paiement

 

Résultats : les producteurs vendent davantage à des couts équitables et les consommateurs ont accès à des produits de qualité. C’est important face à une tendance de nivèlement par le bas de l'offre en bio. En outre, ils bénéficient de la souplesse de commandes « à la demande » versus des formules d’abonnements à l’année créées au démarrage des Amap. »

 

Qu'entend-on par circuit court ?

« La définition des circuits courts, admise par l’administration, correspond à une vente présentant un intermédiaire au plus. Que ce soient les sites d’e-commerce, les revendeurs des marchés, la distribution spécialisée ou la GMS (Grande et Moyenne Surface), tous peuvent donc prétendre être en circuit court. Nombre de campagnes de communication en attestent.

 

Or, dans l’esprit du consommateur, le circuit court est un moyen plus direct et vertueux de consommer. Pourtant, dans les faits, il y a un écart entre cette perception et la réalité des pratiques de certains acteurs des circuits courts. Depuis quelques années, le circuit court est devenu un concept « fourre-tout » très bien maîtrisé par certaines enseignes qui en jouent et en abusent.

 

De plus, en termes d’impact CO2, la vente des produits de proximité en Circuit Très Court implique un transport et une logistique optimisés. Impensable de demander au consommateur de faire le tour de tous les exploitants de son secteur, pas plus que d’imaginer qu’un camion et un livreur viennent jusque dans votre cuisine : dans cette configuration, l’impact CO2 est proche de 474g* de CO2 produit / kg d’aliment transporté !

*source Sustainability portant sur 7 pays

 

Des notions qu’intégre BioToutCourt avec une solution de livraison et de réception groupée des commandes de plusieurs producteurs, soit sur l’exploitation, à l’atelier ou en points relais. Dès que c’est possible BioToutCourt aide les producteurs à s’organiser en co-livraisons pour réduire encore plus l’impact CO2. Ce format permet de réduire l’impact à 80gCO2/kg, soit 2 fois moins qu’en circuit long ! »

 

Selon une étude de l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), les motivations pour fréquenter les circuits-courts sont variées, liées à la notion de développement durable :

Amap1

Enquête INRAE https://hal.inrae.fr/hal-02818619/document

 

Cette tendance s’est encore renforcée après le confinement de mars 2020 :

Amap2

 

Source : Agence bio infographie 2020

 

En résumé, les 4 valeurs fondatrices de la notion de circuit court, dans l’esprit collectif, sont : 

  • la qualité et la fraîcheur au rendez-vous
  • une distance courte entre producteur et consommateur
  • un prix plus attractif puisque sans intermédiaire
  • un salaire décent pour le producteur et l’artisan

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